L’industrie horlogère est un secteur marchand plutôt petit en taille, mais très important pour certains pays. C’est aussi une composante essentielle du secteur du luxe (pour les montres haut de gamme et luxe). Vous allez découvrir dans cette partie tout ce qu’il faut savoir sur les différentes entreprises du secteur de l’horlogerie bas, moyen ou haut de gamme.
De l’artisan à la multinationale
Particularité de cette industrie, c’est la diversité très impressionnante au niveau de la taille des différentes structures. Effectivement, il n’est pas rare de croiser de nombreuses entreprises dans l’horlogerie – essentiellement dans la sous-traitance ou chez les artisans – qui comptent moins d’une dizaine d’employés. De l’autre côté de l’échelle, certaines structures comme le Swatch Group ou Richemont comptent plusieurs dizaines de milliers d’employés dans les filiales dédiées à l’horlogerie.
Une taille qui varie selon le pays
On voit donc qu’il existe des structures de tailles très différentes en nombre d’employés, et donc forcément en terme de chiffre d’affaires. Cependant, il est intéressant que cela n’est pas pareil selon le pays. En effet, en Suisse, la majorité des entreprises en horlogerie sont des PME, c’est aussi le cas en Allemagne ou France. Par contre, en Chine, aux Etats-Unis et au Japon, l’horlogerie est l’affaire de grands groupes industriels (Seiko, Fossils, etc.) ou bien de grands sous-traitants.
Une répartition de taille selon le métier
Les petites et les grandes entreprises travaillant dans le secteur des montres font-elles toutes le même travail ? Et bien non. La plupart des petites structures sont des fournisseurs de composants horlogers et des sous-traitants des grandes sociétés. Le reste des petites structures est plutôt composé d’artisans qui produisent de très petites quantités de montres.
Le cas de la Suisse
Terre d’horlogerie, la Confédération Helvétique est donc très intéressante à étudier lorsqu’il s’agit de regarder les firmes de ce secteur. Au total, selon les dernières statistiques que l’on peut trouver, il existerait en Suisse plus de 550 entreprises travaillant dans cette industrie pour un total de 55 000 employés. Cela veut dire qu’il y a en moyenne 100 employés par structure. Cependant, selon des chiffres de 2010 (plus d’infos ici), seules 13 entreprises auraient plus de 500 salariés en Suisse. Cela montre bien que la grande majorité d’entre elles sont de petite taille.
L’horlogerie, une multitude d’activités
Comme je l’ai déjà précisé, et comme vous le savez sans doute déjà, il n’y a pas une mais plusieurs grandes activités qu’exercent les entreprises du secteur. Certaines sont spécialisées dans un domaine d’activité particulier, d’autres sont des groupes qui regroupent dans une même structure tout un ensemble d’entreprises.
Les grands groupes
Pilier actuel des entreprises horlogères, ces sociétés ne sont pas très nombreuses mais leur puissance de feu financière, marketing ou technique est impressionnante. Chronotempus vous permet de tout savoir sur les groupes horlogers comme Swatch Group, Richemont, Fossil, LVMH Montres, Seiko et d’autres dans une partie dédiée.
Les manufactures
Summum des entreprises de ce secteur, les manufactures horlogères produisent elles-mêmes leur mouvement et une grande partie des pièces qui équipent leurs montres ou leurs pendules. Rares, elles sont cependant de plus en plus à la mode et de nombreuses marques font tout pour faire partie de ce club très fermé.
Les sous-traitants et fournisseurs d’horlogerie
Depuis son origine, des entreprises horlogères ont toujours joué le rôle de fournisseurs ou de sous-traitants horlogers à d’autres marques et groupes. Certaines d’entre elles sont très connues, d’autres presque inconnues.
Les autres marques
La plupart des entreprises de ce secteur ne fabriquent pas leur propre mouvement, elles sont simplement des assembleurs. Pour en savoir plus sur ces dernières, il vous suffit de regarder notre page sur les marques horlogères.
Les distributeurs
La plupart des marques et manufactures ne vendent pas leurs montres toutes seules. Pour cela, il existe des distributeurs horlogers : petits commerçants ou grands magasins, indépendants ou propriétés de grands groupes, il y a un grand nombre d’acteurs…
Des entreprises qui se regroupent
Comme nous l’avons vu dans la partie précédente, l’industrie horlogère, surtout suisse, est très dispersée, avec de nombreuses petites et moyennes structures. Pourtant, dans ce même pays, mais aussi dans tout le reste de l’Europe, un phénomène est en marche depuis maintenant quelques décennies (1980) et elle s’est accélérée au cours des années 2000. Ce phénomène c’est la concentration de l’industrie horlogère suisse. Elle a surtout été favorisée par deux phénomènes complètement opposés.
La crise du Quartz
Le premier, c’est la crise du Quartz, qui en fragilisant l’industrie mécanique tout entière dans le monde entier, mais aussi et surtout en Suisse a permis à quelques sociétés de se structurer. C’est à cette époque que l’on voit la naissance d’un groupe nommée SMH (Société de Microélectronique et d’Horlogerie) grâce à un certain Nicolas Hayek. Ce dernier avait réussi à convaincre ASUAG (Longines, Rado, Oris, Hamilton, etc.) de fusionner avec SSIH (Omega et Tissot). Ce groupe donnera plus tard le géant qu’est aujourd’hui Swatch Group.
L’euphorie du luxe
La deuxième raison qui a poussé les entreprises horlogères à se regrouper est l’euphorie de l’industrie du luxe des années 2000 et même un peu avant (de 1995 à 2013). Les entreprises de ce secteur en pleine croissance disposait de beaucoup de liquidité et ils ont donc choisi d’investir un univers encore peu concentré, celui de l’horlogerie. Quelques grandes sociétés y ont participé comme :
- Richemont avec le rachat de Vacheron Constantin, Jaeger LeCoultre, Roger Dupuis et de nombreuses autres sociétés (pour en savoir plus, rendez-vous sur cette page).
- Swatch Group avec l’acquisition de Breguet, Jaquet Droz, Glashütte Original et d’autres (plus d’infos).
- LVMH avec le rachat d’Hublot, Zenith ou Tag Heuer
- Kering (ex-PPR) avec l’acquisition de Girard-Perregaux et Jean Richard
Des sociétés de plus en plus puissantes
Cette concentration importante d’entreprises horlogères ne s’est pas limitée aux seules marques vendant des montres, car de nombreux fournisseurs et sous-traitants se sont regroupés ou sont passés sous le contrôle des plus grands acteurs du secteur.
Cela a eu pour conséquence de faire exploser la taille des grosses sociétés. Leur chiffre d’affaires s’élevait à seulement plusieurs centaines de millions d’euros il y a 30 ans de cela. Aujourd’hui, Swatch Group réalise un chiffre de plus de 6 milliards d’euros à lui tout seul. Richemont ou Rolex sont plus proches de 4 milliards d’euros (estimations).
Allez plus loin…
Après avoir bien découvert les entreprises de l’horlogerie sur cette page, vous pouvez aller plus loin dans votre exploration de ce secteur :
- La Suisse tient le haut du podium dans cette industrie. Pourtant il n’y a pas que cela, vous pourrez découvrir l’horlogerie par pays.
- Quels sont les différents métiers de l’horlogerie : entre les monteurs, les artisans d’art, etc. Il y en a de nombreux.
- Dans ce secteur, il n’y a pas seulement des entreprises à but lucratif, mais aussi de nombreuses organisations horlogères comme des fédérations, des associations, etc.