Alors que tout portait à croire que l’année 2014 serait celle du retournement de situation, ce ne fut pas le cas. Effectivement, les premiers résultats sont tombés et ils sont plutôt positifs, avec encore une hausse des exportations horlogères suisses. Cependant, tout n’est pas au beau fixe avec une baisse de ventes sur le marché.
Un marché en cours de retournement
Pour l’année 2014, l’horlogerie suisse ne s’en est pas trop mal sortie avec une petite hausse des exportations pour seulement 1,9 % pour un total annuel 22,247 milliards de CHF. D’ailleurs, le mois de décembre termine en berne avec une baisse de 2,5% des ventes à l’exportation en valeur.
Pourquoi un tel retournement de situation en quelques mois ? Cela provient surtout de la Chine et d’Hong Kong ainsi que d’une grande partie avec la crise ukrainienne, Ebola, les crises économiques à répétition dans Google.
Après une année 2013 déjà assez terne, l’année 2014 ne fut pas vraiment meilleure, même si la situation n’est pas aussi catastrophique que l’on aurait pu penser, rien ne laisse vraiment penser que 2015 sera meilleure. En effet, Apple va se lancer maintenant dans quelques mois sa Watch, ce qui devrait forcément avoir un effet sur l’horlogerie, surtout sur le segment de moins de 2 000 euros.
Par pays
Lorsque l’on regarde les exportations suisses d’horlogerie par pays et région, on voit que c’est principalement la zone Asie qui domine avec 53 % des ventes en valeur, en hausse de 2,8%. C’est donc bien l’Asie qui reste le principal débouché de cette industrie. Pourtant, la Chine et Hong Kong sont toujours sous l’eau avec, pour la première, une baisse de 3,1% depuis 2013, et même 15% depuis 2 ans. Pour l’ancienne colonie britannique, la situation est moins catastrophique avec une stabilité par rapport à 2013 et une baisse de 6% par rapport à 2012. C’est surtout le Japon (4ème marché mondial), les Emirats Arabes Unis, la Corée du Sud ou encore l’Arabie Saoudite qui poussent les ventes avec des croissances souvent à deux chiffres.
La situation est moins glorieuse du côté de l’Europe avec une baisse de 1,2% en valeur pour un total de 30% des exportations horlogères suisses pour l’année 2014. On doit ces mauvais chiffres à l’Allemagne (-6,4%) et à la France (-6,0 %). Par contre, l’Italie résiste (+0,5%), alors que le Royaume Uni (+2,3%) ou l’Espagne croissent même (+9,8%).
En Amérique du Nord, la situation est très bonne, surtout aux USA et au Canada qui croissent respectivement de 6,2% de +12,7%, ce qui donne une hausse de 6,5% pour toute la région. Pour l’Amérique du Sud, la situation est moins idyllique avec une chute de 2,4%.
L’Afrique et l’Océanie sont en croissance avec respectivement +9% et +6%.
Par type de produit
Comme depuis quelques années maintenant, la part des montres mécaniques est de plus en plus importante par rapport aux montres à Quartz ou électroniques. Cependant, la production est de 20 millions de pièces pour les montres électroniques, et de seulement 8 millions de montres mécaniques. Cependant, lorsque l’on regarde les ventes en valeur, celles des garde-temps mécaniques sont 4 fois plus élevées (16,5 milliards) contre 4,4 milliards pour les montres électroniques.
Et du côté des groupes horlogers ?
Du côté des groupes horlogers, les premiers résultats viennent d’être publiés pour Swatch Group ou LVMH.
Pour le premier, Swatch Group, le chiffre d’affaires est en hausse de 4,6% et il atteint pour la première fois les 9 milliards de francs. Cependant, du côté du résultat opérationnel, il est en baisse de 24,3% à 1,7 milliards de CHF.
Du coté de LVMH, les résultat de la branche Horlogerie et Joaillerie sont plutôt positif avec une hausse de +3% à 2,782 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Par contre le résultat opérationnel chute à 283 millions d’euros contre 367 millions d’euros un an auparavant.