Frédérique Constant, une marque que j’aime beaucoup vient de passer sous contrôle du japonais Citizen, tout comme ses marques sœurs Alpina et les Ateliers de Monaco. C’est donc un nouvel acteur indépendant qui passe sous le contrôle d’un grand groupe, qui plus est étranger. Découvrons donc l’objectif et les conséquences de cette fusion.
L’un des derniers groupes familiaux
Depuis maintenant deux décennies, les petits acteurs de l’horlogerie suisse tombent petit à petit dans l’escarcelle de plus grandes sociétés. Breguet, Corum, Hublot ou Eterna sont passées, au cours des précédentes décennies, aux mains de grands groupes suisses, français ou parfois même chinois.
Frédérique Constant faisait encore partie il y a peu des derniers des Mohicans, tout comme Rolex, Breilting, Patek Philippe ou Audemars-Piguet. Malheureusement, Peter et Aletta Stas, les deux fondateurs de l’entreprise ont, eux aussi, choisi de se séparer de l’entreprise après deux ans de réflexion. Le groupe Frédérique Constant, qui détient les marques Frédérique Constant, Alpina et quatre autres entreprises, passe donc sous la main d’un japonais.
Pourquoi maintenant ?
Depuis quelques années, à peu près deux ans, la société a été contactée par différents acteurs dont certains grands groupes. Cependant, les deux fondateurs n’étaient pas encore prêts, car la marque lançait alors l’Horological Smartwatch, puis l’année suivante le Quantième Perpétuel (plus d’infos ici). Ces deux nouveautés enfin lancées, ils ont pu réfléchir à l’avenir de Frédérique Constant.
Peter et Aletta Stas ont pensé que le mieux était de s’adosser à un grand groupe, car « Il arrive un moment où l’on ne peut plus tout faire seul », ils continuent en disant que : « Nous étions arrivés à ce seuil critique où, pour notre croissance, il nous fallait penser mutualisation des moyens technologiques, mais aussi une assise financière plus large. ». De plus, les enfants du couple n’étaient pas intéressés par la reprise, il était donc obligatoire de penser à l’avenir du groupe.
Le choix s’est donc porté sur le Groupe Citizen, l’un des plus grands acteurs japonais de l’horlogerie. Réalisant seulement trois milliards de dollars, l’entreprise possède Bulova Watch, La Joux-Perret et Arnold & Son. Ils ont donc déjà une bonne expérience dans l’horlogerie, ce qui attiré les fondateurs de Frédérique Constant, et en plus ils permettent une certaine indépendance aux marques rachetées.
D’ailleurs, Aletta et Peter resteront donc à leurs postes pendant 5 ans pour faire une transition en douceur. Cela va permettre à cette marque, qui produit 150 000 pièces par an et comporte 170 personnes, de disposer de fonds suffisants pour continuer un développement qui fut exceptionnel !
Pour finir, grâce à ce rachat, Citizen va pouvoir acquérir une véritable expérience dans le domaine mécanique et de la haute horlogerie. Pour Frédérique Constant, Alpina et Ateliers de Monaco, c’est la possibilité d’avoir d’autres technologies : technologie solaire, radio, GPS, calibres à quartz, etc.