Le quantième perpétuel est comme un calendrier sans fin. Le système calendaire grégorien a toujours constitué une entreprise difficile à mener pour les horlogers. Le retour des mois de 30 et de 31 jours, mais aussi les années bissextiles, représentait autant d’obstacles à lever pour les professionnels de la montre. Il a fallu la fin du Siècle des lumières pour que cette complication horlogère soit réussie pour la première fois.
Lorsque le quantième perpétuel est mis en place, on n’a plus besoin de procéder à une quelconque manipulation. Les dates s’affichent automatiquement. La montre ainsi conçue fait voir le jour du mois, le mois lui-même et l’année. Les premiers modèles de quantième perpétuel se vendaient à prix d’or, car leur fabrication nécessitait des années de travail. De nos jours, on peut trouver des quantièmes à un coût accessible. Certains fabricants, à l’instar d’International Watch Co, se sont spécialisés dans la fabrication de ces montres particulières. L’un des modèles les mieux travaillés ne sera retouché qu’après 400 ans d’utilisation pour fonctionner encore sur quatre siècles. Un tel chef-d’œuvre a nécessité l’usage de 659 pièces. En cent ans, le balancier effectue plus de 25 millions d’alternances.