Portées par les premiers hommes ayant marché sur la Lune et par tous les James Bond depuis GoldenEye, les montres Omega n’ont pas attendu la fondation du groupe Swatch et la relance de la marque à la fin du siècle dernier pour intégrer le Panthéon des garde-temps. Malgré (ou grâce à) une histoire complexe, marquée par des très hauts et des bas, cette marque s’est hissée à la seconde place du podium mondial – derrière Rolex –, devenant au passage l’une des figures de proue de l’industrie horlogère suisse. Pouvait-on en attendre moins de la part de la seule marque horlogère à avoir franchi les limites de la Terre ?
Naissance de la légende Omega
Avant de s’implanter à Bienne, c’est à La Chaux-de-Fonds que la future maison Omega pose ses fondations. Nous sommes au mitan du XIXe siècle. C’est dans cette petite ville du canton de Neuchâtel, dont la réputation grandit fort vite dans le milieu horloger, que le jeune Louis Brandt installe un comptoir d’établissage. La marque – qui porte le nom de son fondateur – jouit d’une reconnaissance immédiate et méritée dans le Jura suisse.
Trois décennies plus tard, alors que les États-Unis commencent à montrer la voie d’une fabrication industrielle horlogère, les deux fils Brandt – César et Louis-Paul – décident d’adopter cette méthode de production pour les montres qui portent leur nom. Mais ils se trouvent dans l’incapacité de le faire sur place, à La Chaux-de-Fonds, pour plusieurs raisons – manque de main-d’œuvre, mécontentement des maisons concurrentes à l’idée de voir s’installer une forme d’industrialisation dans la commune, etc. C’est donc à Bienne, une ville plus favorable à leurs projets, que les deux jeunes hommes posent leurs valises et leurs machines.
Le premier mouvement entièrement fabriqué grâce à des procédés mécaniques, en 1880, connaît un grand succès – il est parfaitement fiable et beaucoup moins cher à produire (donc à acheter) que ses équivalents conçus entièrement à la main. Dès lors, le succès fulgurant de la manufacture ne se dément plus. Il y a d’abord, autour des années 1880, le lancement des premières marques. Puis, en 1894, la présentation du mouvement qui donnera à l’entreprise le nom que le monde entier lui connaît : l’Omega 19 lignes, un triomphe aussi bien commercial que technique.
Avant que la lumière ne s’éteigne sur le XIXe siècle, la firme est devenue la plus importante fabrique horlogère de Suisse – avec une production de quelques 100 000 pièces par an. Des montres Omega de contrefaçon commencent à inonder le marché, démonstration flagrante, quoique ironique, de son immense succès à travers le monde.
Les hauts et les bas du XXe siècle
Pour de nombreuses manufactures de garde-temps, le XXe siècle s’apparente à une courbe sinusoïdale : il y a des hauts vertigineux puis des bas fracassants. La firme de Bienne n’y échappe pas. Le siècle s’ouvre sur une crise aussi brève que violente, entre 1908 et 1909, qui met en danger de nombreux fabricants. La marque s’en tirent relativement bien, notamment grâce à l’obtention du premier chronométrage sportif (la coupe Gordon Bennett à Zurich en 1909) puis lorsque la Royal Air Force en fait son fournisseur officiel de montre en 1917.
Les crises suivantes sont nettement plus agressives. Au lendemain du premier conflit mondial démarre une série de grèves et de manifestations qui vont, pour longtemps, grever les comptes de la manufacture. Confrontée aux ouvriers qui bloquent les usines, la direction consent à faire passer la semaine de travail à 48 heures et à accorder des congés payés – ce qui n’empêche pas la crise sociale de poursuivre son chemin.
Les effets désastreux du krach boursier américain de 1929 viennent plomber encore la situation économique et sociale délicate de la maison de Bienne. Au début des années 30, une holding voit le jour dans le but de soutenir Omega et Tissot : la Société suisse pour l’industrie horlogère (SSIH). L’arrivée en son sein, deux ans plus tard, du fabricant de complications Lemania, spécialisé dans les chronographes, donne l’opportunité à Omega d’intégrer des outils de chronométrage plus perfectionnés dans ses montres. Et de devenir ainsi, en 1932, la première marque de montres à être nommée chronométreur officiel des Jeux Olympiques, à Los Angeles. Aujourd’hui encore, la maison horlogère conserve toujours ce rôle phare.
D’autres crises suivent – notamment sociales jusqu’en 1937. Mais après la Seconde Guerre mondiale, la marque reprend des couleurs. Et pour cause : la manufacture a fourni le plus gros contingent de montres à l’armée de l’air britannique et, une fois le conflit terminé, de nombreuses armées nationales – ainsi que quelques compagnies aériennes comme Air France – choisissent officiellement Omega en guise de pourvoyeur en montre.
Vers l’infini et au-delà
En 1969, Omega marque l’Histoire : lorsque Buzz Aldrin pose un pied sur l’astre lunaire, il porte au poignet l’une montre Speedmaster – rebaptisée ensuite « Moonwatch » pour rendre hommage à l’exploit. Elle est la seule montre à avoir été choisie pour voyager jusqu’à la Lune. Neil Armstrong, lui aussi, devait en porter une, mais il a dû la laisser dans le module lunaire suite à un problème avec l’horloge de bord. Cet événement reste depuis emblématique d’une marque qui a constamment essayé de se dépasser, et qui a visé toujours plus haut.
Toutefois, Omega est brutalement ramenée à Terre dans les années 70 et 80, lorsque la crise du quartz touche la totalité de l’industrie horlogère suisse. À l’instar de ses camarades, l’entreprise rejoint en 1983 la Société suisse de Microélectronique et d’Horlogerie (futur Swatch Group), créée sous l’impulsion de Nicolas Hayek pour sortir la tête de l’industrie hors de l’eau. Pour Omega, tout s’enchaîne rapidement, trop rapidement : proche du dépôt de bilan au début de la décennie, la firme perd son statut de manufacture en 1984, puis réduit drastiquement son offre de montres mécaniques. La Speedmaster est l’une des seules à survivre à cette purge, avec quelques rares modèles.
Il faut attendre les années 90 pour que la marque commence à rayonner de nouveau sur le monde, et reprenne son chemin vers les sommets. Sous l’impulsion de Swatch, l’entreprise se réorganise et travaille à redéfinir son identité. Des inventions sortent de nouveau de ses ateliers : l’introduction de l’échappement coaxial en 1999, développé par George Daniels – dont elle possède l’exclusivité. Puis, en 2007, le lancement du premier mouvement conçu par la firme depuis 1984 : le calibre 8500. Elle retravaille aussi ses différentes collections stars dont la Seamaster, la Speedmaster ou la Constellation en proposant de nouvelles choses au niveau du cadran, du bracelet ou du boîtier.
En 2011, les montres Omega sont produites à raison de quelques 700 000 pièces par an ! Sans compter qu’elles ont su s’entourer d’ambassadeurs de talent et de charme : George Clooney, Nicole Kidman, Michael Phelps, Michael Schumacher… Et bien sûr, le célèbre James Bond depuis le film GoldenEye en 1995 a porté une montre dans chacun des épisodes.
Modèles emblématiques parmi les montres Omega
La Speedmaster. Si la « Moonwatch » reste la plus célèbre des déclinaisons de la Speedmaster, cette montre a néanmoins connu de nombreuses variations depuis son lancement en 1957. Ce chronographe est notamment disponible avec un mouvement automatique, manuel, en acier, or ou même avec de la céramique.
La Seamaster. Basée sur les montres Omega étanches fournies aux soldats britanniques durant le premier conflit mondial, la Seamaster a rapidement conquis les amateurs de garde-temps à la fois élégants et sportifs – dès son introduction sur le marché en 1948. Elle est disponible en plusieurs collections dont la Planet Ocean ou encore l’Aqua Terra. Ce sont notamment des modèles de la gamme Seamaster qui sont portés par les acteurs successifs incarnant l’agent 007. Ce modèle est disponible en version acier, or, céramique, titane, avec des bracelet et cadran différents.
La Constellation. Une collection lancée en 1952 en référence à la course perpétuelle et constante des amas d’étoiles dans le ciel – et qui fit tendre Omega vers le domaine du luxe horloger. La Constellation est l’un des modèles classiques de la marque. Cette montre OMEGA est disponible dans différentes finitions au niveau du cadran, du bracelet (cuir, acier, etc.), du boîtier (acier, or, etc.) ou du mouvement.
Infos pratiques sur OMEGA
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel.
Omega est la plus grosse marque du groupe Swatch, dans lequel on trouve notamment :
[su_box title= »OMEGA »] Forme juridique : Société anonyme de droit suisse Siège social : Bienne dans le Canton de Berne (Suisse) Direction : Raynald Aeschlimann Activité : Marque d’horlogerie Société mère : Swatch Group Chiffre d’affaires estimés : 2 200 millions de CHF
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OMEGA et les Jeux Olympiques, c’est une grande histoire d’amour. En effet, depuis 1932, la manufacture de Bienne a presque toujours été le chronométreur officiel
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