Il y a maintenant presque une semaine que le salon horloger Watches and Wonders 2025 a fermé ses portes. Et l’on peut dire que cette année fut un beau succès comme peuvent nous le montrer les chiffres publiés par l’organisateur de l’événement, car le salon a accueilli 55 000 visiteurs (+12 % par rapport à 2024), dont 1 600 journalistes et 23 000 visiteurs grands publics, venus admirer les montres de 60 exposants. Il ne faut pas oublier l’événement In the City, dans des boutiques et hôtels de Genève à l’occasion de la Geneva Watch Week ou encore à Time To Watches.
Quelques tendances
Je vous ai fait découvrir dans plusieurs articles ce que j’ai pu voir de mieux lors de W&W25 et notamment les grandes tendances qui s’en dégagent. Car lors de ce salon, nous avons pu voir plusieurs points notables :
- Il y a une omniprésence de montres colorées (du saumon, rouge, bleu de toutes les teintes ou vert encore) chez de plus en plus de manufactures, des montres accessibles (chez Nomos ou TAG Heuer Formula 1) au plus haut de gamme (chez H. Moser & Cie notamment).
- Les montres de formes sont de plus en plus à la mode avec notamment des modèles de forme carrée, rectangulaire, en coussin ou en ellipse chez de nombreuses marques, notamment Gerald Charles, Cartier, Pequignet, Piaget ou encore Raymond Weil (sur un modèle que je ne vous ai pas encore présenté mais qui sortira en septembre !).
- Le nombre important de montres avec un squelettage, que ce soit chez Ulysse Nardin, chez Parmigiani Fleurier (avec la Tonda PF Skeleton que je ne vous ai pas encore présentée), chez Norquain et plein d’autres !
- Les complications sont toujours mises en avant avec des tourbillons, quantièmes perpétuels ou répétitions minutes. On en trouve notamment chez Jaeger-LeCoultre avec ses Reverso Tribute, chez Vacheron Constantin, chez A. Lange & Söhne, Patek Philippe ou encore de plus petites marques comme Czapek, Ferdinand Berthoud ou Arnold & Son.
- De nombreux anniversaires ont été célébrés, notamment chez Vacheron avec 270 ans avec douze beaux modèles, des montres toutes bleues et une nouvelle collection pour les 160 ans de Zenith, etc.
Après avoir vu tout cela, il est temps maintenant de donner mon avis sur cette édition et surtout sur les plus belles montres que j’ai pu y découvrir !
Mes sept gardes-temps préférés par catégorie
J’ai choisi cette année de vous présenter dix montres, avec d’abord les trois plus belles tocantes par catégorie, et ensuite mes trois coups de cœur. Alors bien sûr, ce n’est pas toujours facile de choisir, donc il y aura sans doute des absentes !
La montre la plus poétique avec la Van Cleef & Arpels Pont des Amoureux
Le joaillier et horloger Van Cleef & Arpels a proposé à Watches and Wonders de nouvelles versions de sa Lady Arpels Amoureux Automate avec un ensemble de 6 nouvelles références particulièrement poétiques où l’on retrouve les deux amoureux qui se rapprochent deux fois par jour ou à la demande pour s’embrasser. On retrouve donc 6 versions différentes avec des cadrans différents, des boîtiers en or blanc ou rose, des bracelets parfois sertis de saphirs bleus ou roses, ainsi que des lunettes serties.
La montre la plus technique avec la Bvlgari Octo Finissimo Ultra Tourbillon
1,85 mm d’épaisseur pour une montre à tourbillon, c’est l’exploit qu’a réussi la maison romaine, un an après avoir présenté la montre la plus fine du monde ! Cette montre dispose aussi d’un design spectaculaire, car ici tout est pensé pour la finesse extrême !
La montre avec l’affichage le plus insolite avec la Cartier Privé Tank à Guichets
Comment ne pas parler de cette Cartier sans cadran ou presque, car l’heure et les minutes ne sont visibles que par de petits guichets. Cela donne une montre à l’aspect insolite et très réussi.
La montre la plus fun avec l’Hermès Arceau Rocabar de Rire
Hermès a choisi de nous faire rire avec cette Rocabar de Rire. Il s’agit d’une montre sur laquelle le cheval, emblème d’Hermès, est assez malicieux, surtout lorsqu’il nous tire la langue quand on actionne le bouton poussoir à 9h. Une vraie réussite, qui donne le sourire ! Cette référence est aussi une œuvre d’art car le cadran est réalisé en marqueterie de crin de cheval et le cheval en peinture miniature et gravure.
La montre au design le plus moderne avec la Ressence Type 7
Lorsque l’on regarde cette montre, on se demande à première vue si on a bien affaire à une montre mécanique et pas à un écran. En effet, le cadran bombé plongé dans de l’huile donne une esthétique unique et très technologique à cette montre. La Type 7 de la marque belge Ressence est la première montre sportive de la marque avec en plus une fonction GMT.
La montre la plus élégante avec la Laurent Ferrier Classic Auto Horizon
L’élégance à l’état pur, ce garde-temps signé Laurent Ferrier n’est pas le plus cher, ni le plus compliqué, mais son boîtier en acier, son sublime cadran bleu horizon satiné vertical avec sa petite seconde au guillochage en cercle et son mouvement à la magique finition main, font de cette montre une création presque parfaite !
La plus belle complication avec la Vacheron Constantin Soloria
Avec cette Les Cabinotiers Solaria Ultra Grande Complication – La Première, la manufacture de Genève prouve encore une fois qu’elle fait les montres les plus compliquées au monde, comme nous avions pu le voir l’année précédente avec les 63 complications de sa The Berkley Grand Complication, sur une montre de poche. Ici, ce n’est « que » 41 complications dont certaines rares, mais que l’on peut avoir au poignet, dans une montre au design spectaculaire !
Mes trois coups de cœur
Angelus Chronographe Télémètre
Ce chronographe vintage que je vous avais présenté dans l’article suivant est l’une des plus belles réussites de ce salon et c’est surtout la version en acier et cadran saumon que je trouve sublime. Avec son boîtier de 37 mm, son cadran avec une minuterie précise et vintage, son échelle télémétrique et ses deux compteurs. Il s’agit aussi d’un chronographe monopoussoir grâce au calibre A5000 d’une épaisseur de seulement 4,20 mm et particulièrement bien fini.
Zenith G.F.J.
C’est l’une des grandes nouveautés du salon, en étant l’une des rares nouvelles collections (avec la Land-Dweller). Cette Zenith G.F.J. est une série limitée en hommage aux 160 ans de la marque et on retrouve dedans une réédition du Calibre 135 qui a été modernisé.
Cette montre est une vraie réussite et permet à Zenith de proposer quelque chose de nouveau avec son boîtier en platine, un cadran assez spectaculaire avec du lapis lazuli et un guillochage “brique”.
Parmigiani Fleurier Toric Quantième Perpétuel
La dernière pièce de mes coups de cœur est ce superbe QP proposé par Parmigiani Fleurier. Cette manufacture propose un cadran d’une grande lisibilité et d’une belle pureté, fait assez rare pour cette complication. On retrouve donc seulement deux compteurs avec celui vers 4h qui permet d’avoir le mois et l’année bissextile et sur celui à 8h la date et le jour.
Au niveau design, cette Toric QP est proposée en platine 950 avec un cadran en or blanc d’un magnifique bleu grené ou d’une version en or rose (boîtier et cadran) avec toujours cette finition grenée pour le cadran.
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