La montre Zenith El Primero, une précision jamais égalée
Depuis son lancement en 1969, la montre Zenith El Primero, conçue par une manufacture suisse, n’a jamais été égalée en termes de fiabilité ni de précision.
Depuis son lancement en 1969, la montre Zenith El Primero, conçue par une manufacture suisse, n’a jamais été égalée en termes de fiabilité ni de précision.
L’histoire d’El Primero, c’est d’abord l’histoire d’un mouvement. Celui-ci est imaginé dès 1962, avec pour objectif d’être commercialisé à l’occasion du centenaire de la manufacture Zenith (située à Le Locle, en Suisse), en 1965. L’ambition est belle, mais l’équation trop complexe pour être résolue en si peu de temps.
Les horlogers se sont rendus la tâche impossible, ou presque : concevoir le premier chronographe à remontage automatique, intégrer le calibre, construire autour d’une roue à colonnes et d’un rotor central sur roulement à billes, battre à la fréquence de 10 articulations par seconde (contre 8 traditionnellement), le tout avec un mouvement miniature qui affichera un quantième. Ce garde-temps exceptionnel sera baptisé El Primero, « le premier », non pas en espagnol mais en esperanto, symbole à la fois de son inventivité et de son universalité.
La Zenith El Primero est présentée le 10 janvier 1969. Plus qu’un garde-temps, c’est un phénomène qui déferle sur l’industrie horlogère. En marge d’une mécanique exceptionnelle, ce sont les codes esthétiques que cette montre se propose de bouleverser. Les compteurs affichent des nuances différentes (l’anthracite pour les heures, le bleu pour les minutes, le gris clair pour les secondes), faisant souffler un vent de fraîcheur sur les cadrans conventionnels ton sur ton. Et sa rondeur tout en élégance est destinée à s’imposer pour longtemps aux poignets des femmes comme des hommes.
En 1975, le groupe américain Zenith Radio Corporation, propriétaire de la marque, prend la décision de se concentrer sur la production des montres à quartz. C’est la signature de l’acte de décès des montres mécaniques au sein de la firme, et notamment de la Zenith El Primero, condamnée à disparaître. Tous les outils et les machines de production doivent être vendus à des casses, et les métaux écoulés au poids.
Charles Vermot, un responsable d’atelier, se rebelle contre l’abandon d’un siècle de tradition. Consciencieusement, il prend sur lui de dissimuler les machines et les pièces servant à la production de la montre El Primero, tout en mettant sur le papier le processus de fabrication, de manière à pouvoir un jour relancer celle-ci, dans l’hypothèse d’un regain d’intérêt.
C’est ce qu’il advient neuf ans plus tard, lorsque les machines et les outils sauvés par Vermot reprennent leur place et recommencent à produire des mouvements Zenith, que les grandes marques d’horlogerie s’empressent de commander. El Primero renaît alors de ses cendres, sans pour autant avoir jamais quitté, dans les cœurs des amateurs de montres, le firmament de l’horlogerie.
Aujourd’hui, la manufacture Zenith a opéré, sous l’impulsion de Jean-Claude Biver, qui a pris la direction de la section horlogerie chez LVMH (dont fait partie la marque Zenith), un mouvement de repositionnement de sa gamme qui passe par une focalisation sur deux modèles : Elite et El Primero. Comme un retour aux sources.
Vous trouverez sur ce lien une histoire détaillée de la marque.
La Zenith El Primero (plus d’infos sur cette page) embarque sans doute le mouvement le plus célèbre de toute l’histoire des montres, rien que ça ; un mouvement conçu et manufacturé par Zenith, qui a contribué à la reconnaissance de la marque partout sur la planète.
Sa spécificité réside dans la cadence du balancier, qui bat au rythme de 10 alternances par seconde, quand la grande majorité des garde-temps en effectuent 8. La régularité de la montre s’en voit augmentée, le nombre plus élevé des oscillations réduisant les écarts de marche dus aux éléments extérieurs (chocs ou gravité terrestre). Depuis sa conception en 1969, c’est le calibre de série qui affiche la plus grande précision.
L’exploit ne s’arrête pas là : malgré cette haute fréquence, les concepteurs de la Zenith El Primero sont parvenus à intégrer une réserve de marche de plus de 50 heures, alors même que le doublement de la fréquence avec maintien en parallèle de la même inertie du balancier requiert un besoin en énergie multiplié par 8.
Cette performance a un coût humain. Ainsi, la fabrication d’une montre Zenith El Primero nécessite le savoir-faire conjugué de 80 métiers de l’horlogerie, étalé sur neuf mois de travail. Le mouvement, à lui seul, requiert :
Plus qu’un simple artefact battant la mesure du temps, chaque El Primero est une véritable œuvre d’art, la conjugaison de nombreux talents et l’expression d’une solide tradition horlogère.
Glissant sur les modes sans jamais en être impacté, le calibre El Primero a connu, au fil du temps, 23 déclinaisons différentes. Chacune a été l’occasion de présenter des innovations :
Parmi les déclinaisons El Primero, on note l’existence de trois lignes :
En 2009, Zenith a fièrement célébré les 40 ans de la première El Primero en sortant deux séries spéciales rendant hommage à leur illustre prédécesseur : The Originals et New Vintage 69.
Et puisque l’innovation ne s’arrête jamais, le dernier modèle sorti par Zenith est une El Primero Striking 10TH. Un garde-temps qui rend visible le dixième de seconde, la plus petite fraction de temps mesurée par un calibre sériel, et la plus grande fierté de l’histoire de cette montre.
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